Comment parler aux enfants des attentats de Paris ?

Quelques conseils simples...


Il ne faut pas refuser de parler du sujet, les enfants sont comme nous, submergés par l’information et donc ils n’ignorent rien de ce qui se passe.

D’abord les écouter : il faut vérifier ce que les enfants savent de l’événement, pour cela on peut leur retourner la question qu’ils posent en leur demandant ce qu’ils en pensent, ou ce qu’ils ont compris, ce qu’ils ont entendu ou vu.

Leurs réactions, leurs préoccupations ne sont pas les vôtres : ils n’ont pas forcément les mêmes craintes que leur parents, il faut répondre à leurs questions ; en revanche il est préférable de ne pas devancer leurs demandes et de ne pas aller plus loin que ce qu’ils demandent.

Donner des repères : géographiques et temporels, en fonction de l’âge de l’enfant.

Soyez honnêtes quand vous partagez de l’information. Personne n’a toutes les réponses : si vous ne savez pas dites le leur, vous pouvez aussi dire « Je crois que… »

A chaque âge ses réponses : avant 4 ans, donner des informations simples en disant qu’il y a eu des évènements terribles et que c’est pour cela que vous êtes angoissé, pas à cause de lui. Après 4 ans, retourner les questions et compléter ses connaissances, en lui montrant qu’il est un interlocuteur à part entière, et qu’il est toujours possible de parler de ses peurs.
Encouragez ses questions mais ne les devancez pas.

Enfin, il faut pouvoir communiquer sans trop d’émotions car sinon l’enfant ne va retenir que votre émotion, mais pas sans émotion non plus car sinon votre enfant pensera qu’on peut traverser ce genre d’évènement sans être touché. Pour cela, il convient de pouvoir vous aussi être soutenu, ne restez pas seul, partagez avec d’autres.

Si vous avez été exposé directement à ces évènements, ou si votre enfant l’a été, il convient de consulter si vous avez des symptômes, au delà de 30 jours, tels que : perte de sommeil, d’appétit, irritabilité, sursaut, flashs, cauchemars, état d’alerte, absence de jeux, anxiété importante.